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Les stéréotypes, la dictature du genre et la socialisation de l'enfant

9 mars 2014

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9 mars 2014

La Manif Pour Tous

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Son histoire:

Tout commence le 7 novembre 2012, lorsque Monsieur Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, annonce le projet de loi établi au conseil des ministres qui viserait à autoriser le mariage homosexuel en France. Dix jours plus tard, le 17 novembre, a lieu la première manifestation d'opposition au projet de loi, organisée par l'association La Manif Pour Tous. Elle aurait réuni entre 70 000 et 200 000 personnes (chiffre varible selon les différentes sources). L'asssociation prend alors de plus en plus d'ampleur; au fil des manifestations qu'elle organise, le cortège grossit. L'association se fait alors très présente dans les médias, notamment grâce à une de ses porte-parole Frigide Barjot. En janvier 2013, elle reçoit le soutien de l'église catholique, profondément opposée à l'union homosexuelle. Afin de s'assurer une présence médiathique quasi quotidienne, La Manif Pour Tous ne cesse d'organiser des manifestations dans la France entière, celles-ci regroupant à chaque fois des milliers de personnes. Mais face à cette pression, le gouvernement ne lâche rien et le projet de loi est voté à l'Assemblée Nationale le 23 avril 2013 avec 331 voix "pour" et 225 voix contre (10 abstentions). Malgré cette "défaite" pour l'association, celle-ci espère toujours un renversement de situation et continue sa lutte contre la mariage homosexuel.

 

Ses objectifs:

La Manif Pour Tous s'oppose viscéralement au mariage homosexuel. C'est son premier combat et la raison pour laquelle l'association a été créée. En consultant le site web qui lui est destiné (http://www.lamanifpourtous.fr), on peut trouver des slogans tels que "Le «Mariage pour tous», c’est le «mariage» homo imposé à tous !" ou "Oui à la famille; non à l'homofolie". Cela se passe de commentaires.

Mais depuis sa création, La Manif Pour Tous affiche de nouvelles revendications. Elle lutte contre toute forme d'homoparentalité, c'est-à-dire l'adoption, la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et la GPA (Gestation Pour Autrui) pour les couples homosexuels. Toujours sur le site officiel de La Manif Pour Tous, on retrouve bon nombre de formules révélatrices de leurs revendication. En voici quelques exemples: "Un père, une mère; droit élémentaire" ou "Un père, une mère; droit de l'adopté". Ce combat se doit toutefois d'être nuancé. En effet, la loi Taubira (loi qui autorise le mariage homosexuel) ne prévoit en aucun cas la légalisation de la PMA  pour les couples de même sexe, ni de la GPA qui est interdite en France; elle envisage cependant de leur accorder le droit à l'adoption.

La Manif Pour Tous s'oppose également à la théorie du genre (voir l'article "Le genre c'est féminin ou masculin... comme en grammaire?"). L'association a affirme que la théorie du genre était enseignée à l'école, suite à la rumeur folle qu'a lancée Farida Belghoul sur internet. Propos démenti par la ministre des droits des femmes, Madame Najat Vallaud-Belkacem, qui conteste l'existence d'une telle théorie. Elle a d'ailleurs expliqué que la théorie du genre n'existait pas et qu'il était plus juste de parler d'études de genre.

 

 

Son actualité:

Après le fiasco auquel La Manif Pour Tous a dû faire face (violence survenues lors de manifestations regroupant plusieurs associations dont La Manif Pour Tous), elle poursuit aujourd'hui son combat: elle continue à manifester et s'est officiellement lancée dans la politique. On compte déjà plusieurs centaines de candidats aux élections municipales ayant signé une charte d'adhésion aux valeurs de La Manif Pour Tous. Notons cependant l'importance des candidats signataires de droite:plus de la moitié d'entre eux est engagée au sein du Front National et près de 20% à l'UMP.

 

Sources:

http://www.lamanifpourtous.fr/fr/

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Manif_pour_tous

http://www.liberation.fr/societe/2014/02/27/le-fn-a-fond-sur-la-charte-de-la-manif-pour-tous_983306

8 mars 2014

« Journée de la femme » ou « Journée des droits des femmes »

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La Journée internationale de la femme est l’histoire de femmes ordinaires qui ont fait l’histoire.

Elle reprend une lutte menée par les femmes depuis des siècles pour atteindre une certaine égalité avec les hommes dans la société. On se rappelle ainsi que dès l’antiquité grecque, des femmes luttaient pour leur condition. Lysistrata avait lancé une "grève sexuelle" contre les hommes pour mettre fin à la guerre. Pendant la révolution française, des Parisiennes réclamant "liberté, égalité, fraternité" ont marché sur Versailles afin d'imposer les suffrages des femmes. Le concept d’une Journée internationale de la femme s’est réalisé au tournant du XIXe et du XXe siècles, en admiration aux femmes qui proclamèrent les premières le 8 mars 1917 à Pétrograd, lors du déclenchement de la révolution russe

Depuis, la Journée internationale de la femme est l’occasion de dresser un bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays et de leur communauté.

« Les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur un pied d’égalité avec les hommes jouissent d’une meilleure croissance économique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats. Les accords de paix qui font intervenir des femmes s’avèrent viables à plus long terme. Les parlements où siègent des femmes adoptent davantage de lois portant sur des questions sociales fondamentales comme la santé, l’éducation, la non-discrimination et les allocations familiales. Il ne fait donc pas l’ombre d’un doute que l’égalité entre les femmes et les hommes est un avantage pour tous. »

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies (http://www.un.org/fr/events/womensday/)

 https://www.youtube.com/watch?v=oCjbAfHdWcI 

source:http://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_internationale_de_la_femme , http://www.journee-mondiale.com/192/journee-mondiale-de-la-femme.htm

7 mars 2014

Notre enquête

Suite à nos recherches, nous voulions voir par nous-même qu'elles sont les visions qu'ont les filles et les garçons d'eux et comment se répartissent les tâches ménagères dans les foyers, si la femme tient encore le principal rôle ou si les comportements ont évolué comme on l'entend bien souvent.

Nous avons donc élaboré un sondage que nous avons ensuite distribué auprès de 110 élèves collègiens (de sixièmes, cinquièmes, quatrièmes et troisièmes), au collège Kleber à Strasbourg et au collège des Septs Arpents à Souffelweyersheim. 

Dans la première partie de ce sondage, chaque élève doit entourer six adjectifs caractérisant la fille et six autres le garçon. En tout ils bénéficient de 28 adjectifs. Ensuite, la deuxième partie se présente sous la forme d'un tableau avec les différentes tâches ménagères d'un foyer, il suffit à l'élève de cocher qui de son père ou de sa mère (ou autre) s'occupe généralement de ces tâches.

 Sondage vierge :

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Exemple de sondage:

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La vision de l'autre sexe et de notre propre sexe (première partie du sondage)

Légende des tableaux suivant :

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D'après les sondages, les adjectifs de couleur vert sont attribués aux garçons, les adjectifs de couleur rouge aux filles et les adjectifs de couleur bleu aux les deux.

La vision de la fille

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La vision du garçon

le garçon Suite à l'enquette menée auprès de nos 110 collègiens, sur les 28 mots proposés, tels que par exemple: faible, courrageux, actif... Trois mots représentatifs sont arrivés en tête chez les garçons: forts avec 63% d'après les filles et 65% d'après les garçons, charmeurs avec 43% d'après les filles et 27% daprès les garçons et orgueilleux avec 32% d'après les filles et 2% d'après les garçon. 

Trois différents adjectifs sont arrivés en tête chez les filles: jalouse avec 45% d'après les filles et 58% d'après les garçons, intelligente avec 49% d'après les filles et 33% d'après les garçons et polie avec 36% d'après les filles et 18% d'après les garçons.

Pourquoi ces adjectifs repésent-ils l'homme et non la femme pour ses collègiens ? ou inversement?

Tout d'abord , l'adjectif fort, en latin fortis, qualifie un individu ayant une certaine force physique, robuste, solide : Un homme fort. Mais aussi, quelqu'un ayant une force morale : Une âme forte. D'après les internautes, l'homme est plus fort physiquement que la femme car il a plus de muscles et la femme a été préservée pendant son enfance, on lui a retiré les tâches physiques. Ainsi, au fil des années son corps s'est accommodé à ses fonctions. Nous pouvons accepter que l'homme est traditionnellement plus grand et plus musclé que la femme. Pourtant, n'oublions pas que les femmes ont une espérance de vie plus importante que celle des hommes. ( En France, l'homme atteint en moyenne 78ans et la femme 84 ans).

Ensuite, l'adjectif charmeur,représente un individu qui séduit par quelque attrait, qui cherche à séduire. Charmer est l'arme de l'homme, pour lui, il est agréable de charmer, et de vouloir attirer les regards sur soi, cela procure un sentiment de puissance. L'homme aime se sentir au dessus de la femme.

L'adjectif orgueilleux, un individu ayant un aspect majestueux, qui manifeste de la hauteur ou de la fierté : Une démarche orgueilleuse. Mais aussi, une personne qui tire de l'orgueil, de la vanité de quelque chose. La société amène donc à l'homme à être orgueilleux, mais pourquoi ? qu'est ce qui eveillerait cette sensation d'orgueil ? L'homme cherche à être aimé en utilisant la surestimation pour se rassurer peut être et aboutir à ses fins.

Puis, l'adjectif jaloux, considérer quelqu'un avec jalousie, éprouver à son égard un sentiment d'envie. Mais aussi, désirer ardemment une chose possédée par un autre et que l'on regarde comme un avantage enviable. Par exemple, quand on est amoureux, on a peur de perdre l'individu aimé. Les femmes sont dîtes plus sensibles dans la société c'est pourquoi l'adjectif jalou s'approprie le plus souvent à la femme.

L'adjectif intelligent, se dit de l'être humain en tant qu'il conçoit et saisit les rapports entre les choses : L'homme est un être intelligent. Une personne qui fait preuve de discernement, de jugement, de bon sens : C'est un type intelligent. Mais encore, une aptitude d'un être humain à s'adapter à une situation, à choisir des moyens d'action en fonction des circonstances : Ce travail réclame un minimum d'intelligence. Chaque QI homme-femme est identique. Il semble juste que les hommes soient plus à l’aise lorsqu’il s’agit de se diriger et de s’orienter. Quant aux femmes, elles seraient d’avantage à l'aise concernant la dimension verbale. Donc elles seraient bien plus à l’aise socialement que les hommes. On peut envisager que dans la société la femme est plus à l'aise socialement alors elle est perçue plus intelligente que l'homme.

Finalement, l'adjectif poli, en latin politus, un individu qui respecte les règles de la politesse, des bienséances. La femme est souvent plus polie que l'homme car justement comme elle est plus à l'aise socialement elle s'adapte chaque discours qu'elle doit avoir avec chaque individus différents.

Ainsi, on peut donc penser d'après les sondages que les collègiens interrogés sont encore à leur âge orienté par la société. Le garçon né fort, érnegique et "méchant". Alors que la fille née douce, timide et coquette. Comme le souhaite la société actuelle.

 

L'inégalité de la répartition des tâches doméstiques dans un couple (deuxième partie du sondage)

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Ici, on remarque que pour la plupart des tâches ménagères comme repasser, faire la cuisine, faire la couture, etc. sont en grande majorité réalisées par les femmes. Par exemple: Dans 74% des ménages (= ensemble de ce qui concerne les affaires domestiques, l'entretien de la famille, en particulier ensemble des travaux concernant la propreté d'un intérieur) c'est la femme qui s'occupe du linge, contre 2% des hommes, aussi 67% des femmes font la couture, contre toujours 2% des hommes.

Ces exemples montrent une minorité d'hommes impliqués dans les tâches domestiques; ils ont cependant d'avantage la responsabilité de tout ce qui est éléctricité avec 72% ou bicrolage de la maison avec 80%.

Pourquoi ce sont les femmes qui jouent le plus grand rôle dans la réalisation des tâches ménagères? 

Tout commence par l'éducation donnée aux petites filles. Les jouets les ramènent à l'univers domestique dans le but "d'imiter maman", à l'aide des poupées, des tables à repasser, machines à laver, des accesoires qu’on ne propose pas aux garçons. La femme s'adapte donc à ses fonctions, ainsi au fil des années, elle reproduit se qu'elle fesait étant enfant. Du coup femme et homme n'habite pas le même territoire domestique. Par exemple; la femme passera plusieurs fois l'éponge à un endroit où l'homme ne remarquera même pas une miette.

Au sein de la famille, on constate donc que ce sont les femmes qui font le plus souvent les tâches ménagères, mais les moeurs ont peu à peu évolué ces dernières décennies et les hommes s'impliquent de plus en plus dans les tâches ménagères et les partagent au sein du couple, les décisions sont désormais communes. Par exemple: Dans 55% des domestiques c'est l'homme et la femme qui font les courses. Comme pour 51% des ménages où les deux individus font la cuisine. 

Père ou mère au foyer? 

La mode de père au foyer s'est dévelopée ces dernières années, on ne se moque plus des hommes qui demandent un congé parental pour s'occuper de leurs enfants en bas-âge ou qui demandent de quitter leur travail pour 16h afin de chercher leurs enfants à l'école. Ce changement de mentalité a été encouragé entre autre par certaines réformes de l'Etat, se souciant de plus en plus de la parité dans les ménages. Toutefois, on note encore que le pourcentage de la femme au foyer est toujours bien plus élevé que celui de l'homme.

D'autre part, la mode des pères au foyer s’est développée (voir www.hommeaufoyer.fr  à  « Parce qu'on peut être homme au foyer et avoir une vie active et comblé en s'occupant de la maison, nous avons regroupé ici les petites annonces qui vous permettront de sublimer votre logis. » ). On remarque que les pères « jeunes » s’intègrent plus facilement dans la vie familiale, les loisirs. De plus en plus d'études démontrent par ailleurs que lorsque l'enfant vient au monde, il est préférable que le père reste au foyer, la relation mère-enfant pouvant devenir trop forte, excluant le père. Par exemple, pour l'allaitement, en un sens, c'est une relation particulière que, malheureusement, les pères ne pourront jamais avoir. La mère conserve ainsi une relation privilégiée tant que l'allaitement dure entre l'enfant et elle. Ainsi, les jeunes pères passent de plus en plus de temps seul avec leur enfant, il leur donne le biberon, etc. afin de rééquilibre la relation familiale. 

En définitive, les rôles des hommes et des femmes se ressemblent de plus en plus, même si les inégalités persistent.

 

Toutes les définitions qui apparaissent dans cet article proviennent du dictionnaire Larousse.

Source:http://www.inegalites.fr/spip.php?article1381 

6 mars 2014

Tableau Victorien Sardou and his family in their DawingRoom at Marly-le-Roi / représentation famille bourgeois type 18eme

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Ce tableau est qualifié comme l'exemple même du modèle familial bourgeois du XVIIIeme siècle.

Il représente de cette manière une famille qu'on peut facilement désigner comme famille bourgeoise en s'appuyant sur le lieu de vie dans laquelle elle se trouve; on relève une pièce richement décorer de peintures murales, de dorures, de sculptures et aussi abondamment meublée : canapé, miroir, fauteuil, horloge. La disposition des membres de la famille est spécifique mais conforme à l'époque de la réalisation de l'oeuvre dans sa signification. En effet on distingue une structure pyramidale dans laquelle le père se situe en haut comme le "chef de la famille" puis la mère, en dessous à droite du père, qui tient le plus jeune enfant dans ses mains et assume de ce fait son rôle dans la famille. En dessous à gauche du père se trouve la plus grande des filles qui s'occupe de l'un des ses frères en l'éduquant et affiche donc son futur destin de mère en étant en charge de son petit frère et explique ainsi le fait qu'elle soit aussi même niveau que sa mère dans la pyramide familiale. Enfin les deux enfants plus jeunes enfants près de la mère non pas encore de rôle dans la société et donc dans le tableau.

Cependant, on se rappelle très bien que d'un autre côté, la réalité des faits est toute autre. Au XVIIIè siècle, comme depuis toujours, la majorité des femmes prenaient une place presque égale à l'homme dans la famille. Ceci s'explique par un nombre beaucoup plus élevé de femmes issues du peuple, que de femmes issues de la bourgeoisie; les premières, pauvres, doivent tout autant que les hommes travailler afin de nourrir la famille et assurer sa survie. Même si c'est à l'homme de prendre les grandes décisions, elles exercent un pouvoir presque égal à ce dernier dans les autres décisions. Ainsi, le tableau ci-dessus véhicule le stéréotype de l'homme supérieur à sa femme- situation qui était bien vue dans le milieu bourgeois et qu'on voulait ainsi propager-, or comme on s'en rend compte ce n'était qu'un modèle parfait, et non la réalité dans bon nombre de foyers. 

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28 février 2014

Le jouet dans la socialisation de l'enfant : Enquête

Suite à nos recherches sur le jouet : un instrument d'apprentissage et d'intériorisation des rôles masculins/féminins, expliqué dans l''article ci-dessus Un conditionnement dès l'enfance avec la socialisation sexuée. Nous avons voulu une nouvelle fois les confirmer.

De ce fait, nous sommes intervenus dans une école de maternelle proche du lycée Kléber. Nous avons distribué à chaque enfant six pages d'un catalogue de jouet, deux pages de couleur bleu, considérées comme étant pour les garçons, deux autres pages de couleur rose considérées comme étant pour les filles et finalement deux autres pages de couleur jaune ou verte avec des "jouets mixtes". 

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Le catalogue de Cora

La consigne était la suivante : chaque enfant doit choisir quatre jouets qu'il voudrait pour Noël, les découper et les coller sur une feuille blanche.

 

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 Ici, on peut observer un exemple représentatif du choix d'un garçon. On peut donc constater et confirmer que le garçon choisit des jouets dans l'univers de l'automobile comme par exemple la voiture, mais aussi des outils pour travailler et pouvoir faire comme son père. 

 

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Sur celui-ci, il s'agit d'un exemple représentatif du choix de la fille. On peut donc constater et confirmer que la fille choisit des jouets dans l'univerq domestique, pour "imiter sa maman", avec l'aspirateur et la poupée. Mais aussi le déguisement mettant en avant le côté doux et coquet d'une fille. 

 

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Sur cette dernière feuille, on remarque cependant que le garçon a choisi majoritairement des jouets associés aux filles, preuve que malgré les stéréotypes, la société évolue. 

27 février 2014

Un conditionnement dès l'enfance avec la socialisation sexuée

La famille tient une place importante dans la socialisation de l’enfant, il s’agit d’ailleurs de l’un des principaux agents de socialisation. C’est par sa famille donc qu’il intègrera les règles sociales, les coutumes et les valeurs de la société dans laquelle il vit.

Cependant, selon qu’il soit un garçon ou une fille, l’enfant sera traité de manière différente par les parents. Dès  la naissance de l’enfant et l’annonce de son sexe, sa chambre et ses vêtements prennent les couleurs conventionnelles ; dans les tons plutôt rose, rouge, orangé pour les filles, et vert, bleu, brun pour les garçons. De même, l’enfant reçoit de son entourage des jouets étiquetés comme féminins ou masculins.et on lui achète des jouets correspondant à son sexe. Aussi, on observe souvent en demandant aux futurs parents qu’ils ont une préférence pour l’un ou l’autre sexe et projettent par avance les activités qu’ils pourront réaliser avec l’enfant suivant son sexe. Plus tard, l’enfant sera toujours encouragé à se tourner vers des activités « propres » à son sexe.ils encourageront certaines activités en fonction du sexe, comme les poupées, les Barbies pour les filles et les petites voitures et les jouets de construction pour les garçons. Ces jouets, fortement sexués, contribuent à développer chez les filles et les garçons des aptitudes différentes. En effet, les jouets sont le reflet des valeurs et des activités des adultes pour les enfants. Les adultes auront alors tendance à offrir des jouets qui correspondent à une division très nette entre deux sexes. Ce traitement différencié a des répercussions tout au long de la vie.

http://youtu.be/GM2iNdqUuaQ 

 

D’autre part, l'attitude qu'on qualifie " de fille " ou " de garçon " n'est pas d'origine naturelle. On remarquera de cette manière que des nouveaux nés de sexe différent auront les mêmes reflexes, les mêmes cris. Pourtant, une différenciation entre les deux est faite par l'interprétation  de ces comportements innés. Selon  le sexe de l'enfant, les adultes autour de lui ne donneront pas la même signification à des cris d'un nourrisson, on attribuera par exemple les pleurs d'un  garçon comme étant de l'énervement, et ceux d'une fille comme étant de la peur. A ce sujet, Pierre Bourdieu évoque la "Socialisation du biologique"; bien souvent on pense que les petites filles sont plus fragiles car généralement plus petites, plus fines et moins musclées que les hommes. De différences physiques, on en tire des conclusions en différences sociales.

De même, dès l’âge de 3 ans, explique Marie Duru-Bellat, lorsqu'on demande à des enfants de choisir parmi des jouets ou des activités, ils préfèrent tous des activités conformes à leur sexe. Ainsi, l'identité sexuelle n'est pas innée, elle résulte d'un apprentissage qui se fait à travers divers outils tels que les vêtements ou les jouets- auxquels nous nous sommes particulièrement intéressés au point d’effectuer un sondage auprès d’enfants de maternelle sur les jouets qu’ils voulaient recevoir pour Noël.

 

Le jouet : un instrument d'apprentissage et d'intériorisation des rôles masculins/féminins

                La nature des jouets (mallette de bricolage, petites voitures/mallette de maquillage, poupées à coiffer, etc.) suggère très tôt une différence sexuelle. Incitée par les catalogues de jouets même, une petite fille aura directement tendance à feuilleter les jouets des pages roses, celles-ci mettant en évidence la division des jouets selon le sexe. Les poupées, comme on l’a évoqué ci-dessus, sont réservées aux filles dés leur plus jeune âge. Aussi, il ne s’agit pas seulement de lui en offrir une, on voudra ensuite lui montrer la manière de bien la porter dans ses bras, la bercer, comme le ferait une maman, car s’occuper des enfants est attribué principalement à la mère. Les adultes n’auront pas ce genre de comportements envers les garçons, s’occuper des enfants ne fait pas partie de leur "patrimoine gestuel" comme le souligne Elena Belotti dans son livre Du côté des petites filles.  Certaines petites filles acquièrent dès l’âge de 10 ou 11 mois le réflexe dit de la « poupée » et la berce instantanément, ce qui est vu par les adultes comme le « miracle biologique ». Ce n’est toutefois  que le résultat de leur instruction dés le plus jeune âge d’après Elena Belotti, les parents voyant ce comportement comme une attitude innée. Or, il n’y rien d’inné à cela, il s’agit seulement du résultat d’un conditionnement précoce, voulant atteindre une normalité. Le garçon se verra ainsi dissuader s’il commence à jouer avec des poupées ou une dinette. Nous pouvons donc en conclure, grâce à une partie étudiée du livre Le jouet et ses usages de la sociologue Sandrine Vincent, que les jouets ne sont pas neutres dans le processus de socialisation des enfants. Ils conduisent à maintenir les stéréotypes masculins/féminins.

Tout commence ainsi dès le plus jeune âge, par le choix des jouets (mais aussi les livres (Etude « Sexisme dans la littérature enfantine » http://www.cemea.asso.fr/aquoijouestu/fr/pdf/textesref/SexismeLitteratEnfants.pdf), les dessins animés, etc.) déjà massivement stéréotypés.

(Notre sondage !!!) Les jouets « pour les garçons » (tracteurs, camions, outils de bricolage, etc.) se rapportent principalement à l’automobile, la construction et la mécanique. Les fabricants espèrent ainsi attirer les garçons, car ceux-ci adorent « faire comme papa ». A l’inverse, les jouets « pour les filles », principalement des poupons (qui se rapportent à l’instinct maternel), landaus, cuisinières, accessoires de ménage, etc. se rapportent aux activités d’une femme au foyer pour là aussi « faire comme maman ». Afin de faciliter le choix de décision des enfants comme des parents sur les jouets et de cette manière accentuer encore un peu plus les stéréotypes, les catalogues les classent dans des catégories filles- où la couleur dominante sera le rose- et des catégories garçons- où la couleur dominante sera le bleu. Ce système que la société admet ne laisse que peu de choix aux enfants. Un garçon n’osera pas choisir un jouet classé dans ceux des filles et inversement, une fille n’osera pas en choisir un classé dans la catégorie des garçons.

Les enfants, lors du choix de l’orientation professionnelle, seront inconsciemment influencés par les jouets qui représentent des métiers « typiquement masculins » et « typiquement féminins », ce qui explique les différences de métiers exercés entre les hommes et les femmes.

Par ailleurs, la gestion de l'espace lors du jeu selon le sexe est un phénomène intéressant à observer. Les filles « normales » jouent à l'intérieur, dans un espace privé au lieu de jouer dehors. Elles ont besoin d’une certaine protection qu'elles ressentent lorsqu'elles sont chez elle. A l'inverse, nos observations nous ont révélé qu'il est impensable pour un garçon de rester plus d'une demi-heure à jouer chez lui. Ce dernier a besoin de liberté. Notons aussi que les jouets masculins tels que les voitures, les camions, les tracteurs, etc., sont destinés à être utilisés en extérieur. Le garçon est donc implicitement conditionné pour sortir du foyer, lorsque  la fille, qui joue avec des jouets reproduisant des objets existants au sein du foyer (dinette, fer à repasser, aspirateur, cuisinière) est implicitement amenée à rester à la maison puisqu'elle voit ces objets à l'intérieur de sa maison. Le petit garçon est ainsi actif, tandis que la petite fille est passive. De là vont se développer des caractères « masculins » et « féminins ». La fille va devenir un être attentionné dont le caractère social va être mis en avant. Elle doit être capable d'écouter, de parler, d'être douce, de conseiller- c'est un des facteurs probables expliquant pourquoi on retrouve beaucoup de femmes dans les métiers du social. Quant à eux, les garçons vont être encouragés à sortir, à explorer, à chercher par eux-mêmes, mais aussi à manipuler avec des jeux de bricolage ou de mécanique par exemple. Ainsi ils vont acquérir des compétences spatiales, scientifiques et analytiques. Ils sont habitués à la difficulté et à se débrouiller pour trouver une solution.

Les jouets ont donc un impact considérable sur les enfants et leur personnalité. Il est donc dangereux de voir des jouets trop sexistes dans les magasins, ne laissant aucune chance de devenir quelqu’un d’autre, d’avoir un rôle différent que celui définit par son sexe. Ces attitudes mettant en avant la division distincte des sexes ont causé depuis la nuit des temps des mal-êtres chez de nombreux individus ne se sentant pas à leur place dans une société où il faut rester « normal ». De ce fait, de nombreuses lois ont été adoptées depuis un certain temps afin de garantir la parité dans le monde du travail ainsi que dans celui de la politique. Les progrès en termes de parité sont considérables et la situation de la femme ne cesse de s'améliorer. 

Suivant Anne-Dafflon Novelle (professeur et chercheur en sociologie) dans Filles-Garçons : des représentations stéréotypées, les filles et les garçons sont depuis la prime enfance socialisés avec les représentations stéréotypées des parents et des professeurs. Les professeurs adapteraient de là les notes des élèves en fonction de leur sexe, notamment en physique- matière dite masculine- où les professeurs ont tendance à privilégier les efforts chez les filles et les véritables compétences chez les garçons. A l’inverse, ils seront plus sévères avec les filles fortes en physique, comme si cela était anormal. Le comportement des adultes a donc beaucoup d’importance dans le choix d’orientation des filles et des garçons. Selon les enquêtes du Ministère de l’Education nationale, les enseignants s’imaginent que les garçons peuvent mieux faire et que les filles font tout ce qu’elles peuvent ; les résultats des filles sont davantage attribués à leur travail et non pas à leur et non pas à leurs capacités. A l’école, les garçons prennent plus de place, s’affirment mieux, se rebellent et apprennent à s’exprimer, ce qui fait que les filles sont plus effacées et sont davantage soumises à l’autorité des professeurs. Sans le vouloir, les enseignants montrent un modèle aux filles et aux garçons en faisant de nombreuses différences.

On retrouve ces mêmes observations dans les propos de Nicole Mosconi, professeur en science de l’éducation à Paris, lors d’une interview pour « Le Monde de l’Education » :

 

Ce professeur en science de l’éducation met ainsi en exergue le fait que les enseignements interrogent plus des garçons que les filles : les filles sont encore une fois soumises à une inégalité face aux hommes. Son étude dans cette classe de 5e  montre clairement qu’en classe, les filles et les garçons ne sont pas sollicités pour les mêmes compétences. Si les filles participent plus que les garçons dans la classe de 5e où a été faite l’étude, là où les garçons sont sollicités pour la découverte et la production de nouveaux savoirs, les filles sont sollicitées pour rappeler le cour, les savoirs déjà acquis ou simplement pour écrire les réponses (données par le garçon) au tableau. Une des étudiantes de Nicole Mosconi qualifie alors les filles de « porte-craie », les qualités intellectuelles des filles ne sont pas mises en valeur afin de valoriser celles des hommes.

Les professeurs sont soumis à des phénomènes inconscients et vont implicitement  favoriser la participation des garçons au détriment de celle des filles, qui sont alors réduites à être des « porte-craies ». Les filles et les garçons ne sont pas traités de la même façon dans la salle de classe, le professeur n’a implicitement pas les même attentes envers une fille et un garçon. Même si le professeur en est conscient, Nicole Mosconi explique qu’il est difficile de se défaire de ces phénomènes qui se mettent en place inconsciemment. Ainsi, par les contacts professeurs/élève, la socialisation sexuée va commencer à se mettre en place. Le maître est marqué par les stéréotypes qui engendrent des attentes différentes selon le sexe. Ces a priori constituent pour les filles un handicap. La notation varie, elle aussi, selon le sexe de l’élève, comme le montre le document suivant, tiré du Monde de l’Education (2003) :

 

La thèse de Mireille Desplats confirme les attentes différentes selon le sexe de l’élève.

Aussi, elle démontre qu’une mauvaise copie de physique sera notée sévèrement si l’auteur de celle-ci est un garçon, tandis que le professeur sera indulgent s’il s’agit d’une fille : les professeurs attendent donc beaucoup plus d’un garçon dans les matières scientifiques, alors qu’ils n’attendent pas beaucoup d’une fille et ne la note pas sévèrement si elle échoue. Ainsi, à niveau similaire, les dossiers d’orientation ont beaucoup plus de probabilité de conduire à une 1ere scientifique s’il s’agit d’un garçon. Les filières sont donc encore très sexuées aujourd’hui, car les méthodes des enseignements amènent implicitement le garçon à beaucoup travailler dans les matières scientifiques, ce qui n’est pas le cas pour les filles. On retrouve ces inégalités dans les études supérieures.

Les filières sont donc fortement sexuées dés l’enseignement secondaire, comme on peut le constater sur ce tableau:

 

Les filles sont apparemment très présentes dans la filière littéraire avec 83%, ainsi  que dans la filière ES  avec 65% des filles. La filière S est, quant à elle, moins choisie par les filles avec seulement 45% d’entre elles à l’intérieur et donc, une majorité de garçons.

 

    L’influence de la publicité dans le processus de socialisation

 

On ne s’en doute pas toujours, mais la publicité est un agent de socialisation tout aussi important que la famille et l’école. Avec la publicité, l’individu  apprend et intériorise différents éléments de culture de son groupe, ce qui lui permet de former sa propre personnalité sociale. C'est donc, entre autres, avec toutes les publicités télévisées ou affiches, que l'individu va grandir et intérioriser les normes de la société dans laquelle il vit. De ce fait, les médias possèdent un pouvoir important sur l’éducation et la construction du caractère futur de l’enfant. Contrôler le contenu des publicités et imposer des limites est donc primordial. C'est en visionnant des publicités délivrant toutes le même message qu'une situation va paraître "normale" à un individu, et c'est de cette manière qu’il est facile de s'enfermer dans des rôles stéréotypés. 

" Les femmes existent d’abord par et pour le regard des autres, c’est-à-dire en tant qu’objets accueillants, attrayants, disponibles. On attend d’elles qu’elles soient “féminines”, c’est-à-dire souriantes, sympathiques, attentionnées, soumises, discrètes, retenues, voire effacées. Et la prétendue “féminité” n’est souvent pas autre chose qu’une forme de complaisance à l’égard des attentes masculines, réelles ou supposées, notamment en matière d’agrandissement de l’ego " - Pierre Bourdieu.

Pierre Bourdieu résume par ces propos l'image reflétée par les médias de la femme. La femme devient souvent un moyen pour l'homme d'exercer sa supériorité. La femme est donc un instrument, et elle n'est pas véritablement représentée pour ce qu'elle est, mais pour ce qu'elle sait faire et donc, par conséquent, ce qu'elle ne sait pas faire. Le côté humain de la femme est souvent délaissé, au profit de ce qu'elle apporte à l'homme.

La publicité peut être considérée comme le reflet de la société. Elle est en tout cas le reflet de la situation de la plupart des femmes, tout au long des années, même si ce reflet peut être critiqué.

Nous avons choisi de revenir sur l'évolution de l'image de la  femme dans la publicité par le biais de la vidéo ci-dessous avant d'en comprendre les enjeux et d'étudier les solutions aux problèmes posés par cette utilisation de la femme comme objet commercial. 

http://www.youtube.com/watch?v=mYorDzOfoZk

Evolution des femmes dans la publicité

L'image des femmes dans la publicité a évolué depuis les années 1950 comme nous le montre cette vidéo, traduisant l’évolution de leur situation dans la société.

En 1950, la femme ne travaille pas, elle reste au foyer pour effectuer les tâches ménagères et élever les enfants. Les rôles de femme au foyer et de mère lui sont exclusivement réservés. Dans la publicité, cela se traduit par une représentation des femmes en train de faire la cuisine ou de s'occuper des enfants, de leur toilette, ou bien encore des tâches ménagères. 

Il faut attendre les années 70 pour voir l'image de la femme changer. Cette époque est marquée par une certaine libération sexuelle et sociale : la femme sort de son invisibilité sociale et tient le même rôle que l’homme. On assiste à l'évolution des droits de la femme, la légalisation de l'avortement, on pratique la première fécondation in vitro, et la femme acquiert donc plus de liberté. Cette émancipation se traduit aussi dans la publicité.

 Des années 80 aux années 90, la femme, devenue une femme active est reconnue dans le monde du travail. Elle essaye de coordonner sa vie professionnelle, familiale et sentimentale. Il y a beaucoup de lois sur la parité hommes/femmes qui sont adoptés à cette période. Elle revendique sa féminité. A partir de cette période, la femme est libre. La femme commence à être utilisé comme un appât et endosse le rôle d'objet sexuel comme on le constate là-aussi dans la vidéo, les connotations érotiques et sexuels sont de plus en plus présentes.

Aujourd'hui, la femme reste représentée comme un objet sexuel, mais elle prend de plus en plus le pouvoir, et on assiste même à un retournement de situation : l'homme est soumis à la femme, et l'homme devient son objet.

L'évolution de la femme au sein de  la société et l’image qu’elle représente dans les médias sont intimement liées. L’évolution influe l’image dans la publicité, et l’image à travers la publicité influe sur l’évolution des femmes dans la société. C'est pourquoi certaines utilisations abusives de l'image de la femme (tel que la "femme objet") peuvent être dangereuses. Il faut donc respecter une certaine limite, afin que des stéréotypes dégradants ou humiliants pour la femme ne soient pas relayés et reconnus comme "normaux".

A cause de toutes ces publicités, affiches ou télévisées, les femmes intériorisent implicitement ces situations de soumission par l'homme et même jusqu'à des situations dégradantes comme "normales" et ne sont plus choquées par celles-ci- dû au grand nombre de publicités véhiculant le même message ce qui « attenue » la gravité des situations.  Ainsi, Au quotidien, les femmes ne remarquent pas ces inégalités. Elles trouvent souvent cela normal, jusqu’à insinuer que ces inégalités soient juste. Alors même quand elles sont presque nues dans une publicité qui n'a aucun rapport avec le corps féminin, cela ne choque plus. Toutefois, bon nombre de publicités vont de plus en plus dans le sens contraire. Les femmes s'affirment, sont présentes sur tous les plans, et disposent du pouvoir.

Les enjeux de la publicité

Si la publicité commence à donner un rôle plus important à la femme, est-ce que son influence permet réellement aux femmes de s’affirmer un peu plus ?  C'est la question à laquelle nous avons tenter de répondre.

En 1984, Florence Geis, psychologue, a mené une étude avec ses étudiants. Quatre annonces publicitaires typiquement stéréotypées avec une femme soumise à un homme puissant puis quatre autres annonces où les rôles étaient inversés. Elle a ensuite demandé aux étudiantes qui avaient regardées ces publicités de décrire la vision de leurs avenirs, celles qui avaient vu les annonces publicitaires non traditionnelles avaient plus tendances que les autres à exprimer des tendances professionnelles et visaient des postes à plus haute responsabilités. Une expérience complémentaire révéla que ces même femmes montraient plus d'assurance au moment de la prononciation d'un discours en public. Cette étude prouve bien l'influence des annonces publicitaires quotidiennes sur les spectateurs de celles-ci. Même si les femmes ne se fient pas aveuglement à l'image qu'elles ont dans la publicité, cela va quand même implicitement contribuer à l'image qu'elles se forgent et aux rôles qu'elles s'obligent à tenir.

De plus, on observe que seules quatre publicités  ont eu des effets importants sur les spectatrices de celles-ci. Sachant qu'au cours de la croissance nous visionnons 350 000 annonces publicitaires, on comprend l'importance de la publicité dans la construction de soi. Si seulement quatre annonces inversant les stéréotypes hommes/femmes donnent plus d'assurance à une femme, il est dangereux de présenter, dans des milliers de spots publicitaires, la femme en tant qu'objet et en tant qu'être soumis, car il y a un risque que la femme s'enferme dans ce rôle et se voit impossible de se battre, contre la violence conjugale par exemple.

C'est donc avec ces publicités que les filles se construisent. Ainsi cela va influer sur leur personnalités, leurs idées, leurs projets... et parfois les enfermer dans leur rôle prédéfini.

     Les alternatives 

Afin de lutter contre ces publicités abusives, des organismes comme le BVP (Bureau de Vérification de la Publicité) voient le jour.  Toutefois, très peu de mesures ont été à ce jour prises contre les médias. 

Aussi, de nombreuses associations pour la lutte féministes se sont formées depuis quelques décennies ayant pour but de dénoncer certaines publicités ; elles défendent particulièrement la dignité de la femme. On peut de cette manière citer des associations comme la Meute (http://www.lameute.fr/index/) luttant contre les publicités machistes, ou encore « chienne de garde » (http://www.chiennesdegarde.com/).

                En définitive, même si des luttes se mettent de plus en plus en place et que le milieu de la publicité est contrôlé, l’on reste fortement influé par les images des femmes et celles des hommes véhiculés par la publicité. Celle-ci influe énormément et inconsciemment sur les mentalités, les actes, les ambitions des femmes, et ce depuis des décennies.

27 février 2014

L'ABCD de l'égalité; qu'est-ce que c'est ?

                                                   abcd

L'ABCD de l'égalité est un programme mis en place par le ministère de l'éducation nationale en 2013. Il vise à attirer l'attention des enfants sur l'importance de l'égalité femmes-hommes dans notre société.

En association avec les professeurs des écoles, ce programme tend donc à partager des valeurs telles que le respect mutuel et l'égalité entre filles et garçons. Il a pour objectif de gommer, petit à petit, les inégalités entre les sexes, autant sur le plan social (existance de rôles définis de la femme et de l'homme au sein de la famille, persistance de stéréotypes sexistes) que professionnel (choix de l'orientation professionnelle et réussite scolaire différents en fonction du sexe).

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a, tout d'abord, décidé de procéder à une période d'essai du programme dans 600 classes entre septembre 2013 et juin 2014. Les enseignants devront suivre une formation durant laquelle ils seront amenés à prendre pleine conscience de l'importance des stéréotypes et préjugés sexistes à l'école et où ils apprendront à les combattre, de sorte que tous les enfants se retrouvent sur un même pied d'égalité quant à leur orientation. Suite à l'analyse des résultats obtenus, le ministère prévoit l'extension du programme à toutes les classes, de la maternelle à l'enseignement supérieur.

Aussi peut-on s'interroger sur les méthodes utilisées par ces enseignants pour que leurs élèves assimilent ce à quoi on veut les sensibiliser. Eh bien il n'y a pas de méthode particulière. Chacun est libre de faire comme il l'entend. Certains choisiront des activités de groupe où ils mélangeront filles et garçons sans faire de distinction. D'autres opteront plutôt pour des séances d'échange oral entre les élèves et des adultes insérés dans un milieu professionnel à priori "fermé" à leur sexe (une femme pompier ou un homme sage-femme). Autant de façons de s'y prendre qu'il y a d'enseignants.

Si toutefois certains enseignants restent perplexes face à ce programme ou qu'ils ne trouvent pas de réponses à leurs questions, le ministère de l'éducation nationale à mis à leur disposition un site internet créé par le CNDP (Centre National de Documentation Pédagogique): http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/accueil.html

 

26 février 2014

Le genre c'est soit féminin, soit masculin... comme en grammaire ?

 

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Depuis quelque mois, le genre fait beaucoup parler de lui, notamment à travers la question de la "théorie du genre". Mais alors, qu'appelle-t-on le genre et qu'est-ce vraiment que la théorie du genre ?

Le mot genre, du latin genus, désigne les différences non biologiques entre les femmes et les hommes.

Couramment utilisé en grammaire pour classer les noms en deux catégories, féminin ou masculin (notons que certains noms sont neutres), le terme genre, du point de vue sociologique, a fait son apparition en France dans les années 1970. En fait, ce terme vient de l'anglais gender, mot abordé au sens sociologique pour la première fois dans les années 1950 par un sociologue et sexologue Néo-zélandais, John Money (1921-2006). C'est lui qui a développé les théories sur "les rôles de genre" et "l'identité de genre". Il y définit le genre comme la «compréhension des différences entre les sexes parmi les êtres humains». John Money a cherché à démontrer que, indépendamment des différences biologiques qui constituent les individus, ceux-ci forgent leur propre identité, essensiellement à partir de «critères comportementaux et somatiques (relatifs au corps dans sa dimension physique, exceptées les cellules reproductrices) qui vont donc au-delà de la différenciation génitale». «Sexe» se différencie donc de «genre» en ce sens que l'un aborde les différences femme/homme d'un point de vue biologique et l'autre non.

 

En partant de cette approche du genre, la "théorie du genre" apparaît comme étant un postulat qui fait la distinction entre sexe biologique et identité sociale et sexuelle. Cette théorie explique que l’hétérosexualité (attirance sexuelle pour les personne de sexe opposé au sien) n’est pas innée ou instinctive mais qu'elle représente une orientation sexuelle héritée de l’éducation que l'on reçoit et de la société dans laquelle on grandit. Il s'agit donc de démontrer que même si nous naissons hommes ou femmes nous pouvons choisir notre orientation sexuelle. Chacun est libre de se définir comme hétérosexuel, bisexuel (attirance sexuelle aussi bien pour les personnes du même sexe que soi ou de sexe opposé) ou homosexuel (attirance sexuelle pour les personnes du même sexe que soi). 

Ainsi Simone de Beauvoir disait: «On ne naît pas homme ou femme, on le devient».

25 février 2014

Pourquoi ce blog?

 

images

« Chacun cherche sa route ; nous cherchons la nôtre et nous pensons que le jour

où le règne de la liberté et de l'égalité sera arrivé, le genre humain sera heureux. » 

De Louise Michel,est une militante politique française

 

Longtemps les coutumes et la société ont attribué aux femmes et aux hommes des rôles et des comportements typés, perçus comme "normaux". L'homme est un homme, on attend de lui un certain comportement; de même que la femme, elle doit jouer son rôle dans la société et au sein de son foyer.

De nos jours, les mentalités évoluent, le sujet de la parité hommes/femmes- que certains voudraient même renommer femmes/hommes- est de plus en plus d'actualité, on en entend parler dans les discours politiques, dans les émissions télévisées, etc. D'après l'INSEE, en 2011, parmi les femmes âgées de 20 à 64 ans ayant achevé leur formation initiale, 67 % ont un emploi, soit 9 points de moins que les hommes- ce qui est pourtant une avancée considérable des femmes dans le domaine du travail. On peut donc penser que, même si l'égalité entre les femmes et les hommes n'est pas encore atteinte, elle le sera bientôt. Le problème reste le suivant: l'égalité hommes/femmes semble de plus en plus proche, mais les stéréotypes établis depuis toujours persistent et ne sont pas près de disparaître- un stéréotype étant un préjugé, une représentation caricaturale figée, un avis accepté et propagé sans réflexion. Ces stéréotypes sont transmis au sein des familles, de l'école et des médias. Une question se pose alors; comment ces préjugés sont véhiculés à l'enfant et pourquoi ont-ils autant d'influence sur l'individu et dans la société?

 

 

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Les stéréotypes, la dictature du genre et la socialisation de l'enfant
  • Ce blog est consacré au TPE d'élèves en classe de 1ère économique et sociale au Lycée des Pontonniers. Le sujet traité se rapporte à la problématique suivante : "Dans quelle mesure la socialisation contribue-t-elle à nourrir les stéréotypes du genre?"
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